La 18ème édition du Rallye des Princesses marquait la troisième année consécutive de Richard Mille en tant que sponsor d’un événement 100% féminin. 90 équipes et 12 nationalités se sont engagées au volant de jolies voitures classiques ou modernes à une vitesse moyenne de 40km/h pour un Paris/Saint-Tropez en 5 jours. Retour sur un périple aussi exaltant qu’excitant.
C’est par une chaleur caniculaire que nous avons pris la route à bord d’un bus climatisé afin d’aller récupérer nos bolides, bichonnés tout au long de l’année en dehors de Paris. Le planning étant organisé à la perfection, nous avions une session de briefing prévue afin de comprendre le fonctionnement de nos voitures mais surtout à l’utilisation d’un roadbook et d’un tripy. Car oui, faire un rallye sur une voiture datant de 1964 pendant plusieurs jours ne s’improvise pas, qui plus est quand c’est une première.
L’arrivée dans Paris au volant de notre Porsche 356 au jaune mi-ocre mi-poussin nous a valu un nombre incalculable de sourires, de pouces levés, de photos et de signes d’amabilité de la part des Parisiens de manière toute à fait étonnante. Ils en sont donc capables… s’est dit la Parisienne expatriée que je suis. Il est vrai que toutes ces voitures vintage et colorées garées Place Vendôme faisaient effet, rassemblant familles et amis ou toute personne à proximité.
La pression a atteint son apogée au départ du Rallye le dimanche matin. Nous étions le 2ème équipage à prendre la route. Il fallait donc monter (en roulant) sur le podium en visant avec exactitude les deux poutres métalliques de la largeur des pneus sans dépasser d’un centimètre au risque de faire basculer la voiture sur la tranche et ce : en première, au réveil, et sous les flashs des photographes. Bonheur. Il faisait déjà 30 degrés à 9h00, je pense qu’il en faisait 45 à l’intérieur de notre voiture avec une pulsion cardiaque de 300 battements par minute.
Une fois sorties de Paris, la boite de vitesse et l’embrayage bien en main nous avons du nous atteler à notre roadbook.
« Tu as 13 minutes pour faire 4.37 km puis tu devras tourner à droite à la flèche rouge, » me dit Elodie, ma co-pilote et collaboratrice. « Ok, donc concrètement, je dois rouler à combien ? » je réponds naturellement. « Comme nous avons 17 secondes de retard et qu’il faut les rattraper, on fait une règle de trois ? » Sceptiques, on démarre nos calculs. Echec total. « Bon, je n’en ai pas la moindre idée. Roule on verra bien ». Entre deux fous rires qu’on se le dise, cette stratégie de route me convient à la perfection.
Sillonner les routes Françaises une fois dans sa vie devrait être, tout à fait subjectivement, rendu obligatoire d’une manière ou d’une autre. Quel beau pays ! Nous roulons doucement à travers des champs à perte de vue, passons des villages déserts ou alors remercions les quelques habitants qui nous indiquent la route que nous devons suivre comme s’ils étaient investis d’une mission. Nous nous exclamons devant lièvre, chevaux, papillons ou vaches. Même Bambi est de la partie. Chacune des églises au toit pointu que nous voyons systématiquement à chaque entrée de patelin nous rappelle ce précepte biblique sur la notion du partage. Moralité, à tour de rôle chacune conduit.
En revanche, c’est une illusion de croire qu’en tant que co-pilote le temps passe plus lentement. Avec la chance que nous avions d’être équipées de différents modèles de la collection femme Richard Mille, je m’étais dit que ce serait l’occasion d’observer détails et finitions voire de m’aventurer à prendre quelques photos. Surtout quand on a une RM016 en or rose toute pavée ou encore une RM07-01 en céramique brune sur un bracelet gourmette serti. Mais attentions, les erreurs de navigations sont fatales. En revanche, ce qui est certain, c’est que la version carbone TPT avec carrure Titane de la RM07-01 est un bonheur au poignet de part sa légèreté et ce, même en tant que pilote par grosse chaleur.
Nous avons beaucoup ri et conduit. Nous avons un peu juré et galléré. Le temps est passé si vite. Quelle tristesse de devoir quitter notre titine adorée mais quel bonheur d’avoir pu participé.