Pour célébrer le 15ème anniversaire de ce merveilleux magazine, retour sur le palmarès des 15 plus belles pièces d’horlogerie féminine et joaillières imaginées durant ces 15 dernières années.
Une sélection par ordre alphabétique plus ou moins subjective mais non moins assumée à commencer par une double ovation pour Audemars Piguet. D’une part avec le relancement en 2015 du modèle Millenary désormais dédié à la femme alors qu’imaginé 20 ans plus tôt pour les hommes. Cette Millenary Frosted Gold Philosophique est un clin d’œil aux premières créations à mono-aiguille lancées en 1982. Elle démontre une nouvelle manière de s’approprier le temps. Son boîtier en or blanc avec effet poussière de diamants et cadran martelé bleu nuit est exquis.
On aime tout autant la Royal Oak Carolina Bucci qui incarne la féminité à l’état pur sans pour une fois être ornée de diamants. C’est le résultat de la technique florentine de martelage utilisée sur la boîte en or jaune à l’aide d’un outil à pointe de diamant venant graver le métal de micro-impacts scintillants.
La Serpenti, modèle en tubogas qui incarne l’une des signatures de la marque italienne Bvlgari, s’est vue déclinée sous toutes les couleurs d’or, pavages et sertissages. La version Spiga en céramique chocolat rehaussée d’inserts en or rose avec quelques diamants sur la tête du précieux reptile reste la moins vue, mais la plus en vue!
Lorsque Cartier introduit son modèle Clé en 2015, l’idée est de dévoiler un nouveau boîtier de forme à partir du rond. Challenge doublement réussi dans sa version avec cadran en serti vibrant en diamants et rubis, une innovation technique brevetée dont seule la marque parisienne possède… la clé. En effet, chaque pierre est placée dans un système de cône invisible qui frémit à chaque mouvement du poignet.
Après le succès planétaire de la J12, le modèle Boy.Friend de Chanel est une alternative plus horlogère que Première et moins joaillière que Mademoiselle. Sa boîte octogonale est usinée en or beige, un alliage créé par la maison à la teinte plus douce que l’or rose et moins tranchée que l’or jaune. Une sorte de nouveau basique twisté à la Gabrielle Chanel qui bouscule les genres et transcende les codes.
Avec son nom, la D de Dior Cocotte évoque une sucrerie délicate. Ses 38mm de diamètre rassemblent sous un seul cadran le savoir-faire joaillier et l’ingéniosité de Victoire de Castellane qui opère de sa magie créative depuis 15 ans pour la maison. On remarque sa glace saphir facettée, son visage tapissé de diamants de tailles différentes faisant ainsi disparaître intégralement le métal ainsi qu’une lunette en or jaune coiffée de pierres de couleur à la manière d’une bonbonnière.
Inspirée par l’Œuf au Paon de 1908 de Fabergé, la Lady Compliquée Peacock a été récompensée dans la catégorie « complication féminine » lors du Grand Prix d’Horlogerie de Genève grâce à sa construction imaginée par Agenhor. En effet, l’heure se lit à 3h sur un disque de nacre qui tourne en sens inverse des aiguilles standard tandis que les minutes rétrogrades sont indiquées par les plumes du gracieux volatile sculptées à la main. Le tout dans un écrin de 38mm en platine dont le cadran est recouvert de diamants, tsavorites et tourmalines Paraïba selon la technique du serti neige.
Retour sur un modèle inventé en 1975 dont l’année 2016 a signé le grand retour, notamment avec la version Royalty Blue: la Laureato de Girard-Perregaux. Ce n’est ni son boîtier en or rose ni son bracelet intégré et encore moins sa lunette octogonale tapissée de diamants qui font tout l’intérêt de la pièce mais simplement la vivacité du bleu laqué de son cadran en damier. Un contraste aussi important que la petitesse de son diamètre de 34mm.
Le joailler Graff a pris le contre-pied de la montre à secret – un concept que d’aucuns considèrent comme presque trop exploité par les horlogers – en dessinant sa Bague à Secret Halo. Une monture faite d’or blanc exclusivement et toute recouverte de diamants dont la partie supérieure est protégée par un dôme coulissant qui dévoile le cadran caché et qui est lui-même serti d’un brillant d’un carat.
Difficile de ne retenir qu’une seule édition limitée dédiée à la femme imaginée par Hublot. Après avoir hésité entre la Velvet et la Orlinski, c’est finalement celle de l’artiste français qui l’emporte. En effet, les célèbres facettes qui habillent son bestiaire se prêtent à la perfection aux arrêtes du boîtier, lui conférant une profondeur et un relief intéressants, avec un angle sur deux habillé de diamants qui accentue la subtilité du design.
Fleurs de Jardin de Jacob & Co. est un combiné de haute horlogerie et de haute joaillerie en une seule pièce basée sur le mécanisme de l’Astronomia Solaire dont le mouvement à trois satellites effectue le tour du cadran en 10 minutes. Sous cette serre de corolles multicolores se trouve le tourbillon volant en forme de papillon qui complète l’affichage des heures décentré sur un anneau de nacre blanche.
Depuis son invention en 1929, le calibre 101 de Jaeger- LeCoultre demeure à ce jour le mouvement mécanique à remontage manuel le plus petit au monde. Le modèle 101 Feuille proposé en or révèle, sous le bombé de la feuille que cachent des diamants de tailles brillant et baguette, un cadran miniature fait d’opaline argenté.
Maximilian Büsser, le fondateur de MB&F, aura mis 15 ans à concrétiser son premier modèle exclusivement féminin. On ne s’attendait pas à moins de perfection quant au serti invisible de diamants de forme baguette ni à la lecture désaxée du cadran des heures posé à 50° sur le tourbillon volant central.
Dessinée par Gérald Genta, la Nautilus de Patek 25 Philippe n’a jamais cessé d’être une icône, et à plus forte raison ces dernières années. La référence 5719 on ne peut plus rare, est en or blanc recouvert par près de 20 carats de diamants taille brillant et baguette et animée par le calibre 324 SC à remontage automatique.
Dans un palmarès aussi féminin, on ne pouvait ne pas mentionner une manchette signée Piaget. Experte en la matière depuis les années 1970, la marque a décidé d’introduire un nouveau modèle dans chacune de ses collections de haute joaillerie. Dont acte, avec la manchette à secrets Sand Waves issue de la collection Sunlight Journey sertie d’une opale de plus de 10 carats. Une beauté!
L’article original est disponible dans la dernière édition du magazine The Watches Magazine.