Le Royal Ascot est aux anglais ce que le Prix de Diane est aux français. Au rendez-vous : courses de chevaux et chapeaux. Avec un dress code façon Garden Party ++, les règles sont strictes. Jupe sous le genou et stilettos pour les femmes. Queue de pie et haut de forme pour les hommes. Mais que portent-ils au poignet ?
Cette année et comme les 300 dernières, plus de 300’000 spectateurs ont bravé le trafic Londonien pour rejoindre la banlieue du Berkshire afin d’assister à l’événement so-British le plus mondain de l’année : le Royal Ascot. Dans l’espoir de faire coucou à la Reine depuis sa calèche décapotable, qui par ailleurs, fait le déplacement pendant les 4 jours consécutifs de l’événement, le public est accessoirement là pour regarder les courses de canasson et tenter de gagner quelques livres sterling dans la foulée.
Au fur et à mesure de la journée et du degré d’alcoolémie croissant, les paris s’accumulent au même titre que les gains ou les pertes. Etre attablée sous une tente du Royal Enclosure c’est un peu comme avoir un accès au carré VIP d’une boite de nuit. Seules différences: c’est de jour, c’est anglais et c’est très protocolaire. Chacun s’observe mais finalement, tous les hommes se ressemblent là où les femmes se démarquent par leurs tenues et leurs démarches en talons pas toujours maîtrisées. Le chapeau étant obligatoire, il perd de sa superbe (exit les plus exubérants façon arbre à chat, queue de paon ou lampadaire) par conséquent, l’accessoire qui prend le dessus sur la personnification ou perfection du look c’est la montre.
On a pu apercevoir au poignet d’un producteur de cinéma une Omega Speedmaster édition spéciale Venise ainsi qu’une montre de poche de 1947 signée de la même marque dissimulée sous son trois pièces. Un avide collectionneur horloger portait avec discrétion son sublime calendrier perpétuel Patek Philippe Réf 5790 en platine. Pour ce qui est des montres anciennes, on a vu une rarissime Breguet de 1926 avec heures sautantes et une Royal Oak en or jaune signée Audemars Piguet des années 1970. Virage à 360° niveau modernité avec une LM Perpétuelle au fond violet de chez MB&F ou encore une Rolex Daytona Rainbow en everose. Entre deux, l’édition limitée de la Bellytanker Bell & Ross x The Rake dont le boitier en bronze fait penser au look des années 1970 alors que c’est en fait une édition de 2019.
Une panoplie de garde-temps aussi éclectique qu’étaient les métiers ou la nationalité de leur propriétaire. Décryptage en images.