Après Maria-Grazia Chiuri, c’est aujourd’hui Victoire de Castellane qui explore une nouvelle facette de l’univers culturel de la Maison DIOR, et non des moindres, celle du bijou. La créatrice, qui s’est faite connaître par ses bijoux narratifs, colorés et féminins, donne une nouvelle fois le ton avec une série de podcasts dédiés à l’histoire du bijou et sa symbolique. A écouter absolument.
On connaissait Victoire de Castellane en tant que Directrice artistique des collections de joaillerie et de haute joaillerie de la Maison DIOR, on la découvre ici animatrice de cette série de conversations autour du bijou réalisées avec cinq personnalités aux expertises différentes et complémentaires.
Avec DIOR JOAILLERIE, Victoire de Castellane nous propose une immersion exclusive, un voyage joaillier teinté d’histoire de la mode, des inspirations de la Maison DIOR, et de ses goûts personnels.
Lors du premier épisode, la créatrice reçoit Olivier Saillard, directeur de la fondation Alaïa et historien de la mode. Ensemble, ils abordent les questions du genre, de l’ornement corporel mais aussi le rapport du vêtement au bijou. Deux « activités » qui ont eu pour habitude de fonctionner en couple jusqu’aux années 80, période à compter de laquelle « le bijou disparaît du vêtement car il n’a plus besoin de son socle pour exister ».
Le philosophe, critique d’art et conseiller de la présidence du musée d’Orsay Donatien Grau est le second invité de Victoire de Castellane, avec qui l’animatrice-interviewée échange sur l’inspiration de ses collections et le pouvoir évocateur du bijou. Au détour de la conversation, on apprend que son poème préféré s’intitule « Les bijoux » de Charles Beaudelaire, et que sa passion pour les fleurs remonte à l’enfance. Petite, Victoire de Castellane était fascinée par les fleurs carnivores, tour à tour mystérieuses et un peu dangereuses. Rien d’étonnant à ce que des années plus tard, la jeune femme devenue directrice artistique des collections joaillerie et haute-joaillerie de DIOR saupoudre avec malice dans le jardin inspiré de Monsieur DIOR des paillettes exaltant leur fraîcheur ou a contrario, leur côté sombre.
Si le troisième épisode se consacre à la notion de transmission, le quatrième revient sur les croyances liées aux bijoux, et leurs évolutions au fil des siècles. Point d’orgue de la série, le cinquième épisode – en ligne à partir du 11 décembre – est une rencontre avec Patrizia Ciambelli, éthnologue, ancienne conservatrice au musée des arts et traditions populaires de Rome, et chercheur au centre d’anthropologie de Toulouse. Fille de joaillier, elle raconte ses souvenirs et échange avec Victoire de Castellane sur la notion d’héritage et de mémoire de l’objet. Avec cette série de podcasts, la Maison DIOR prouve une nouvelle fois que le bijou n’a décidément pas fini de faire parler de lui !