Avec « L’Âme du bijou », Chaumet et Flammarion offrent un voyage dans l’intimité de la création joaillière

Tour à tour objet de séduction, de lien social ou encore de puissance, le bijou regorge de secrets. A travers ce voyage immersif, Flammarion avec le soutien de la Maison Chaumet, rendent un hommage à la virtuosité des joailliers et invitent à poser une nouveau regard sur le bijou. 

Auteur Par Marie-Caroline Selmer

Marie-Caroline Selmer : Comment est née l’idée de ce livre ?

Jean-Marc Mansvelt : L’idée de ce livre est de proposer un nouveau regard sur le bijou, de le regarder pour ce qu’il est véritablement. Certes, le bijou est un travail d’or et de pierre, mais au-delà de cette créativité et virtuosité, il est intéressant de proposer d’autres lectures, d’élargir la focale. Dans ce livre, toute une série de disciplines sont ainsi convoquées pour enrichir et dépasser au fond l’objet, et pour aller dans son intimité, dans son âme.

 

 

« L’Âme du Bijou » évoque les multiples facettes des pièces de joaillerie et haute joaillerie, qui contribuent à en faire des objets de métamorphose. Pouvez-vous nous en dire plus ?

Jean-Marc Mansvelt : Porter une création joaillière, et plus particulièrement une création de haute joaillerie, est effectivement un objet de métamorphose. Lorsque vous portez un objet comme celui-là, un objet de sens comme l’explique le livre, cela vous grandit, vous transforme. N’oublions jamais que la joaillerie, et surtout la haute joaillerie, ont et ont été des objets d’apparat.

Jean-Marc Mansvelt, CEO de la Maison Chaumet
Ce livre accueille plusieurs contributions d’auteur, philosophe, consultant, mais aussi compositeur de musique.. Comment avez-vous constitué cette communauté d’auteurs ?

Jean-Marc Mansvelt : Cette communauté était d’abord un enjeu de variété de points de vue et de disciplines. Nous avions nos envies, l’éditeur aussi. Mais plus que tout, il fallait que les auteurs contactés aient eux aussi envie d’aborder un univers plus éloigné que leur domaine de prédilection habituel, de réfléchir et d’écrire à ce sujet. Cette communauté s’est donc construite sur des envies partagées.

Quel est le fil rouge de ce dialogue joaillier ?

Jean-Marc Mansvelt : L’objectif est véritablement de mêler le texte à la photo, de rester dans l’essentialité. Nous avons travaillé sur une mise en page très simple et forte à la fois, qui permette de proposer des textes exigeants et renouvelés sur la joaillerie, tout en restant accessibles comme autant de nouveaux voyages proposés au lecteur-spectateur. Les photos participent à cette immersion que nous avons souhaité créer, en favorisant le décloisonnement grâce à la multiplicité et la richesse des points de vue abordés.

Vous écrivez que « dans notre monde bouleversé où tout n’est que mode passagère », le bijou permet de nous inscrire dans un temps long, devenant ainsi dépositaires d’un patrimoine d’éternité. Le bijou serait-il plus que jamais une valeur refuge dans ce monde en quête de sens ?

Jean-Marc Mansvelt : C’est exactement cela. La joaillerie est une histoire de « temps long ». Celui de la création, puis de la fabrication. A titre d’exemple il faut compter 3 ans pour créer une collection de haute joaillerie. Vient ensuite le temps de la formation, 10 à 15 ans sont nécessaires pour former un grand joaillier. La durée de vie des bijoux est aussi particulière. Ils se transmettent de génération en génération, dépassant les modes et les saisons. Nous voyons comment cette quête post-pandémie a du sens. Il y a un véritable désir de renouer avec ce temps long, celui qui transcende les difficultés du moment. D’où ce besoin croissant de s’entourer d’objets tangibles, pour soi et pour l’autre afin de lui signifier combien il compte.

 

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