Entre ses créations à la commande en or recyclé, et son offre de transformation de bijoux, Hermine Sacau déploie avec générosité sa vision de la « Slow Jewellery ».
En bientôt 5 ans, Hermine Sacau a tracé sa route. Avec sa marque Douze, elle a fait le pari de se positionner sur un créneau encore confidentiel à son lancement, celui d’une joaillerie fine 18 carats, accessible par ses prix et intemporelle par son design. Entre la joaillerie traditionnelle, les créateurs et l’explosion de la haute fantaisie, elle a très vite trouvé sa place auprès d’une clientèle majoritairement féminine et multigénérationnelle. « Je crée des collections pour que les femmes se fassent plaisir, et qu’elles puissent les porter tous les jours, soit en mixant les pièces entre elles, soit en les mariant à ce qu’elles ont déjà » confie la jeune femme.
La marque de joaillerie parisienne, qui à son lancement n’était disponible qu’en digital, s’est étoffée d’un show-room en septembre 2021, et de plusieurs points de vente, comme celui du Printemps. « Je veux continuer à développer ma marque en province mais aussi à l’étranger, sur un tempo qui me ressemble, en choisissant personnellement mes partenaires ». Auto-financée depuis le début de l’aventure DOUZE, son chiffre porte-bonheur, la marque est une des premières à avoir pressenti la tendance des piercings. Son bar à piercing ne désemplit pas, tant l’offre de boucles d’oreilles est vaste, permettant à chacun de trouver son bonheur. Parmi les best-sellers de la marque, citons les créoles Alba, les puces Charlotte aux variations en demi-cercle piquées de diamants, et la collection Moon en or martelé. Côté fabrication, Hermine Sacau confie à ses ateliers parisiens la réalisation des pièces sur-mesure et une grande partie (60%) de ses collections. Les pièces nécessitant un travail mécanisé, comme les créoles articulées, sont confiées à son atelier thaïlandais, labellisé RJC.
Il y a chez Hermine une conviction écologique très forte, sur laquelle elle reste relativement discrète, préférant se tenir à l’écart de la concurrence qui communique abondamment sur ce thème, jusqu’à parfois verser dans l’excès. C’est la raison pour laquelle, au côté de ses collections de bijoux réalisés en or recyclé et à la commande – sauf pour les pièces en entrée de gamme ou ses piercings – Hermine a souhaité aller plus loin en s’intéressant aux bijoux anciens. Un attachement qui trouve sa source dans son histoire familiale, l’arrière-grand-mère d’Hermine ayant fui la Pologne en n’emportant avec elle que quelques biens transportables et dissimulables, dont ses bijoux.
Qu’il s’agisse de pièces de famille ou de bijoux vintage dénichés lors d’une vente aux enchères, le constat est souvent le même : si le charme est évident, le style nécessite souvent un update contemporain. « Je préfère réparer et refaire, que sourcer et revendre » glisse-t-elle, expliquant ainsi pourquoi elle ne compte pas ses heures quand il s’agit de redonner toute sa superbe à solitaire qui dormait au fond d’un tiroir. Celle qui est passée par une école de commerce avant de se former à la gemmologie et aux diamants, s’occupe personnellement de tous les projets de sur-mesure, qu’il s’agisse de transformation ou de création from scratch. « Pour mes collections, j’ai pris le parti d’un design intemporel aux lignes fines, de façon à créer un univers cohérent où chaque pièce puisse répondre à une autre, tandis que pour le sur-mesure, je m’autorise des choix plus forts, notamment celui de jouer sur les volumes ». Une fois le projet validé avec la cliente, les pierres entrent en scène – diamant, saphir, rubis, mais aussi citrine, topaze, et quartz – donnant à l’esquisse un relief particulier, celui de l’émotion. C’est exactement cela qu’on vient chercher chez Hermine Sacau, une passion pour la transmission, qui conjugue l’or du passé au présent.