La Maison italienne Pomellato poursuit son exploration non conventionnelle des pierres précieuses. Cette fois, l’accent est mis sur le dialogue entre l’inspiration de l’Homme et l’univers de la pierre. Un jeu de combinaison fascinant.
Alors que la collection Ritratto, présentée en 2017, cherchait à capturer la beauté naturelle des gemmes, Armonie Minerali utilise la pierre comme un support à l’expression de la créativité humaine. A travers ce nouveau concept de « precious », la pierre précieuse ne se contente pas d’être admirée. Elle délivre un message. Les références au monde de l’art, de la musique ou encore du design se mélangent dans un dialogue spontané entre le matériau précieux et la référence culturelle adressée.
Selon Vincenzo Castaldo, le directeur artistique de Pomellato : « Cette nouvelle collection est un jeu de complicité entre l’Homme et la nature où l’artisanat et la beauté brute s’unissent dans des combinaisons inattendues pour former un joyeux mélange. Après tout, la gaieté, avec une pointe d’ironie et d’impertinence, est un trait caractéristique de Pomellato. ».
Armonie Minerali s’articule autour de trois chapitres : l’obsession du noir et du blanc, l’hommage à la couleur et le dessin hypnotique.
L’obsession du noir et du blanc
Dans la première série, Vincenzo Castaldo et ses équipes ont relevé le défi de susciter l’émotion à travers une palette monochrome. L’opale dendritique de la bague Japanese Samurai évoque instantanément l’harmonie présente dans les estampes japonaises traditionnelles, tandis que les bandes d’agate grises et blanches capturent l’essence des grandes toiles brutes ressemblant à des graffitis de l’artiste Christopher Wool.
L’hommage à la couleur
Les pierres précieuses du second chapitre brillent par leur éclat et leur vitalité. Quelle plus belle façon que de rendre ainsi hommage aux grands noms du design milanais, parmi lesquels figurent Gio Ponti ou encore Aldo Rossi ? Une recherche de modernité que traduisent des associations comme la tourmaline Paraïba et l’amazonite ornant la bague Bora Bora ou, dans un autre style, la pierre de jaspe et la cornaline rouge orangé de la pièce Orange du Maroc, évoquant un mirage dans le désert.
Le dessin hypnotique
Pour clore en beauté ce triptyque, Vincenzo Castaldo s’essaie à retranscrire le rythme entêtant d’un air de musique à travers les motifs ondoyants des pierres précieuses. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que cela fonctionne. Le conflit de couleurs entre la malachite verte et l’agate rubanée noire et blanche agrémentant la bague Sturm und Drang semble restituer les vibrations du son free jazz de l’artiste Albert Oehlen. Pour un peu, on esquisserait quelques pas de danse.