Voilà un happy end qui n’aura pas lieu ! Annoncé en grandes pompes en novembre 2019, le mariage à 16,2 milliards de dollars entre le géant du luxe français et le joaillier américain n’aura pas résisté à la crise du COVID et aux tensions entre Paris et Washington.
Souvenez-vous. En novembre dernier, la presse avait fait ses gros titres sur le rachat, par le groupe LVMH, du célèbre joaillier de Breakfast at Tiffany’s. Un « coup » médiatique mais aussi financier, qui aurait contraint le géant du luxe à débourser la bagatelle de 16,2 milliards de dollars, mais à l’époque (comprenez avant la crise du COVID), rien n’était trop beau pour croquer les diamants du joaillier New-Yorkais.
Aussi, l’annonce de l’abandon du projet d’acquisition de Tiffany & Co par le groupe français a fait grand bruit. D’après le communiqué officiel en date du 9 septembre, le conseil d’administration de LVMH a motivé son retrait par « une succession d’événements de nature à fragiliser l’opération d’acquisition de la société Tiffany & Co » et cite notamment une « lettre du ministre de l’Europe et des affaires étrangères [Jean-Yves Le Drian], qui, en réaction à la menace de taxes sur les produits français formulée par les Etats-Unis, demande au groupe LVMH de différer l’acquisition de Tiffany au-delà du 6 janvier 2021 »
Si fin août, l’annonce du report de trois mois de leur union avait fait naître des rumeurs de rupture, le communiqué ne laisse cette fois plus la place au doute. LVMH jette l’éponge, gratifiant les performances économiques de sa fiancée de « ternes ». Des mots qui ont dû aller droit au cœur du joaillier, qui a depuis saisi la justice du Delaware en réponse à l’abandon du projet d’acquisition.
L’irruption de la crise sanitaire, son impact économique sur les performances du joaillier mais aussi les relations tendues entre Paris et Washington n’auront pas aidé le jeune couple à trouver son équilibre. A peine fiancés, déjà divorcés ?